Les Journées Européennes des Métiers d’Art des Usines, cette année, ça se passe en ligne !
Impossible de venir aux Usines rencontrer les artisan.e.s ?… Découvrez-les sans bouger de chez-vous !
Dans cet article : Estelle Robin Design et Verre, Atelier de facture de flûtes à bec Pierre Nénez, Fil o cuir, La Forge d’Art Renouvelé et Le cul entre deux chaises. Bonne lecture !
Estelle Robin Design et Verre
Peux-tu présenter ton activité en quelques mots ?
Je suis artisan verrier décorateur, je suis spécialisée en décoration du verre, que je traite en utilisant des techniques d’ornementation comme la taille, la gravure, ou encore le sablage.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
J’aime beaucoup la création, ainsi que faire des motifs et des dessins. J’aime aussi le principe de faire du sur-mesure et de pouvoir appliquer des idées sur des objets en verre.
Quel-est ton parcours ?
Au départ j’ai commencé par des études dans l’art puis j’ai fait un BTS Design produit.
Le verre me plaisait pour sa transparence et j’ai découvert toutes les techniques de gravure sur verre à l’école d’art.
Basée en Auvergne en 2016 à la sortie de l’école, je suis installée dans la vienne depuis septembre 2019.
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui voudrait se lancer dans ce métier ?
Il faut vraiment se montrer, faire des salons, rencontrer des personnes, pour avoir des opportunités de projets.
Travailles-tu sur un projet particulier en ce moment ? Peux-tu nous en parler ?
Actuellement je travaille avec des partenaires sur des projets, en plus de la création d’objets de vente en magasin.
Peux-tu nous dessiner quelque chose ou écrire un mot qui t’est cher par rapport à ta vie professionnelle ? (Support libre)
“Les artistes sont des êtres qui ont goûté au nectar de la vie, dans cet instant cristallisé où leurs créations ont touché le cœur de l’autre. À cet instant-là, ils sont si proches de la magie, du divin, de la perfection, comme personne ne le sera jamais. Et au plus profond de leur cœur, ils savent que dédier leur vie à faire naître ce moment vaut plus que mille vies.”
Comment se passe ton confinement ? A-t-il bouleversé tes habitudes de travail ?
J’ai dû fermer ma boutique pendant le confinement, j’avais aussi des salons qui ont tous été annulés. Grâce à mon site internet j’ai pu continuer à communiquer sur mon travail.
La première chose que tu feras à la levée du confinement ?
Avant le confinement j’étais à la recherche d’un local et je vais pouvoir reprendre mes recherches.
Estelle Robin Design et Verre : Site Internet / Page Facebook
Facture de flûtes à bec Pierre Nénez
Atelier de facture de flûtes à bec Pierre Nénez : Site internet / Page Facebook
Fil o cuir
Peux-tu présenter ton activité en quelques mots ?
Maroquiner sellier dans la moto, je fais du cuir avec des produits végétaux. Je crée aussi des sacs pour femme et homme.
J’aime chez cette matière le fait qu’on puisse la personnaliser, faire des décorations, du relief, sans l’abîmer. Cela fait 22 ans que je fais de la maroquinerie sellerie et le cuir végétal m’a toujours intéressé notamment pour son “côté bio” que j’aime beaucoup.
Je fais toutes mes coutures à la main et le travail de cette matière me permet aussi de m’exprimer.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
La créativité.
Quel est ton parcours ?
J’ai débuté mon activité il y a 22 ans, j’ai d’abord travaillé au sein de plusieurs entreprises, puis j’ai intégré l’entreprise ACH pendant 11 ans et enfin je me suis mis à mon compte.
Les premières années étaient assez compliquées car il faut se faire connaitre, j’ai dû faire des salons et des festivals de moto afin de montrer mon travail.
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui voudrait se lancer dans ce métier ?
D’aimer profondément ce métier et de perpétuer le travail 100% à la main car la machine n’a pas la beauté, le détail, que l’on peut avoir à la main.
Il faut y croire, être très créatif et ne pas compter ses heures, mais aussi aimer le contact avec la matière.
Travailles-tu sur un projet particulier en ce moment ? Peux-tu nous en parler ?
Je suis entrain d’habiller une moto, une Ducati. J’habille le réservoir avec un mélange de cuir végétal de vachette et de cuir d’autruche.
Peux-tu nous dessiner quelque chose ou écrire un mot qui t’est cher par rapport à ta vie professionnelle ? (Support libre)
Le plaisir du travail bien fait.
Comment se passe ton confinement ? A-t-il bouleversé tes habitudes de travail ?
Le confinement a un peu tout stoppé car les motards ont besoin de voir, de toucher à la matière et 90% des commandes étaient faites en festivals.
Sinon, j’ai créé une nouvelle page Facebook avec des nouvelles photos.
La première chose que tu feras à la levée du confinement ?
J’aimerais beaucoup pouvoir aller sur des festivals mais, cette année, je ne pense pas que ce sera possible.
Fil o cuir : Page Facebook
La Forge d’Art Renouvelé : Site internet / Page Facebook
La Forge d’Art Renouvelé
Peux-tu présenter ton activité en quelques mots ?
Je suis ferronnier d’art, je travaille le fer issu de la récupération, assemblé à des babioles glanées ça et là, afin de créer des sculptures poétiques. J’ai toujours eu une affinité avec le fer, j’aime le modeler, le transformer, le sublimer. J’ai développé un univers fantastique basé sur des insectes fantasmés présentés au sein d’un cabinet de curiosités.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
Donner vie à des matériaux inertes.
Quel est ton parcours ?
J’ai une formation de ferronnier mais j’ai débuté mon activité tout récemment (il y un an et demi). Le retour du public a été immédiat et est très encourageant pour l’avenir. Le statut reste précaire.
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui voudrait se lancer dans ce métier ?
D’être patient et persévérant. Tout ne vient pas d’un coup et les débuts sont difficiles.
Travailles-tu sur un projet particulier en ce moment ? Peux-tu nous en parler ?
En ce moment je termine un grande pièce de jeu, un échiquier. J’ai aussi entamé une collaboration avec une céramiste raku (Cute Garden) pour la création d’abdomens d’insectes.
Peux-tu nous dessiner quelque chose ou écrire un mot qui t’est cher par rapport à ta vie professionnelle ? (Support libre)
Le mot “cicatrice”, qui provient d’une blessure passée, qui est visible au moment présent et qui sera encore palpable dans l’avenir.
Comment se passe ton confinement ? A-t-il bouleversé tes habitudes de travail ?
Le confinement se passe bien car j’ai mon atelier chez moi. Je continue donc à créer. J’ai pu livrer un garde corps. Ce qui est très inquiétant c’est l’annulation de tous les marchés et lieux de vente de cette période.
La première chose que tu feras à la levée du confinement ?
J’irai voir ma famille.
Le Cul entre Deux Chaises
Résidentes aux Usines
Peux-tu présenter ton activité en quelques mots ?
Nous sommes tapissières d’ameublement. Notre métier consiste à restaurer principalement des sièges, c’est-à-dire des chaises et des fauteuils, mais également des canapés, et plus globalement tous ce qui concerne l’assise en général. Nous partons du siège que nous apporte le client, le dégarnissons, c’est-à-dire, le mettre à nu pour ne garder que la structure en bois. S’ensuit une dizaines d’étapes durant lesquelles nous sommes amenées à travailler diverses matières comme des ressorts, de la toile de jute, de la ficelle de chanvre, du crin, de la mousse etc…
La plupart des matières que nous travaillons sont d’origine naturelle (lin, chanvre, coton, etc.) et nous essayons autant que possible de travailler avec des produits de fabrication française et locale.
Enfin lorsque nous avons donné à la structure en bois initiale la forme et le confort souhaité nous passons à la pose du tissu, dernière étape qui vient terminer nos réalisations. C’est la diversité des matières et des techniques utilisées, ainsi que la noblesse et le choix infini du tissu qui nous a amené toutes les deux à choisir ce métier.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
Nous sommes toutes les deux animées d’un certain esprit artistique et avons un attrait pour tout ce qui touche à l’esthétisme en général. Notre métier nous permet d’exprimer pleinement notre créativité et d’affirmer notre propre style tout en réalisant des créations utiles et utilisables au quotidien pour nos clients. Le fait de donner une seconde, voire même parfois une troisième vie au mobilier est également quelque chose qui nous tient extrêmement à cœur dans notre profession. Enfin, le fait de travailler de ses mains, de partir d’une simple carcasse en bois et de redonner vie à une réalisation est fortement gratifiant.
Quel est ton parcours ?
Nous avons toutes les deux exactement le même parcours ! En effet nous sommes amies de longue date. Nous nous sommes rencontrées au lycée où nous avons suivi un cursus littéraire avec option arts plastiques, puis avons choisi d’aller à la fac d’histoire de l’art, où nous ne sommes resté qu’un an car nous avions soif de concret.
Même si la théorie est importante et nous sert aujourd’hui dans notre métier, nous avions besoin de travailler de nos mains, alors nous avons décidé de passer un CAP tapisserie d’ameublement en apprentissage pendant deux ans. Ensuite nous avons décidé de voler de nos propres ailes (mais toujours ensemble) et de créer LE CUL ENTRE DEUX CHAISES !
A 22 ans nous étions à la tête de notre petite entreprise et cela fait un an et demi que notre société existe. Nous n’en sommes qu’à nos balbutiement mais nous sommes fières et agréablement surprises par la réussite de notre entreprise. En effet nous arrivons à vivre de notre activité qui est également notre passion et nous en sommes comblées !
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui voudrait se lancer dans ce métier ?
Nous lui dirions qu’il faut être manuel et polyvalent. Qu’il faut être curieux et imaginatif car aucun chantier n’est pareil et il faut parfois redoubler d’imagination pour arriver à ses fins ! Enfin nous dirions qu’il faut être patient et minutieux car chacune de nos réalisation prend énormément de temps et requiert beaucoup d’attention.
Travailles-tu sur un projet particulier en ce moment ? Peux-tu nous en parler ?
En plus de la réfection pour les clients (particuliers et professionnels) nous avons fait le choix de proposer nos propres créations à la vente afin de pouvoir pleinement exprimer notre personnalité à travers nos réalisations. Celles-ci sont exposées à PLAGE 76 (galerie boutique de Consortium coopérative), rue de la Cathédrale à Poitiers. En ce moment nous travaillons sur la réalisations de deux chaises avec des techniques que nous n’avons encore jamais utilisées dans le cadre de la réfection d’un siège. Si vous êtes curieux, rendez-vous à la boutique d’ici quelques semaines !!
Peux-tu nous dessiner quelque chose ou écrire un mot qui t’est cher par rapport à ta vie professionnelle ? (Support libre)
(Le dessin est dans le carrousel de photos ci-dessus ! )
Comment se passe ton confinement ? A-t-il bouleversé tes habitudes de travail ?
Le confinement a totalement stoppé notre activité. En effet, nous ne pouvons plus interagir directement avec nos clients afin de récupérer des sièges, les magasins de tissus sont fermés et le décorateur avec qui nous travaillions est également fermé.
Cela ne nous a pas empêché d’imaginer de nouveaux et nombreux projets que nous avons hâte de partager.
La première chose que tu feras à la levée du confinement ?
Se retrouver et s’adonner à notre passion commune ! Nous allons regagner notre atelier dès lundi 11 mai afin de finir les chantiers qui étaient en cours, et commencer nos créations en espérant de tout cœur que notre activité va pouvoir recommencer doucement !
Le cul entre deux chaises : Compte Instagram